Le moyen le plus simple est
de partir d'Auckland en Nouvelle-Zélande,
il y a des vols quasiment tous les jours pour Tongatapu.
On peut aussi faire un stop au Tonga à l'aller
ou au retour avec Air New-Zeeland, mais pas tous
les jours.
Vers Tofua
L'île, située juste au sud de
Kao (voircarte)
n'ayant ni aérodrome ni port ni plage, (elle est inhabitée
depuis la dernière éruption de 1958-60), il faut trouver
un bateau et se faire déposer, après plusieurs heures
de navigation, au bord du rivage. Ce sont des rochers et la mer
est souvent mauvaise, il faut donc beaucoup de chance pour pouvoir
débarquer …. et ré embarquer, parfois à
la nage !
Une solution est, si on sait naviguer, d'affréter
un voilier (très cher) ou mieux, profiter d'un bateau emmenant
des plongeurs dans les parages, par exemple : HappyHa'apaiDivers.
Mais cela reste toujours soumis au bon vouloir de la météo.
Volcans sous-marins
Il eut été dommage d'aller au Tonga
sans essayer de voir, au moins un volcan sous-marin,
même inactif, et l’occasion nous en a été
donnée en volant de Ha’apai vers
Vava’u (début Août 2006).
Nous avons en effet aperçu, malheureusement de loin, un
panache s’élevant à environ 2500 m au-dessus
de la mer et provenant de la zone de Home Reef,
au sud de Late. Arrivés à
Vava’u nous cherchons immédiatement un bateau
pour aller voir de plus près, mais le pilote se décommandera
le matin même du départ, à cause du vent,
trop fort !
Une éruption
sous-marine beaucoup plus spectaculaire a eu lieu
près de Hunga Ha'apai en Mars 2009, malheureusement
d'aussi courte durée.
L'Expédition
2006
C'est donc après plusieurs mois de préparation,
de vérification du matériel, et d'impatience
! que nous partons enfin, en Juillet 2006, vers cet îlot
perdu, objet de toutes nos pensées. Sera-t-il à
la hauteur de nos espérances ?
Pour pouvoir débarquer à l'endroit
prévu, où se trouve la seule "piste" permettant
d'accéder au volcan, il faut que le vent soit de moins
de 15 noeuds, or les prévisions météo annoncent
des vents de 20 noeuds ou plus et on n'en voit pas la fin. Nous
devons attendre et attendre encore, certes nous avions prévu
du temps sur place mais au bout de 8 jours cela
ne s'arrange pas, nous prenons le risque tout de même et
partons, on verra bien! Bien sûr, impossible de débarquer
comme prévu aussi nous allons plus vers l'ouest, où
la côte est plus abritée et trouvons un endroit relativement
abordable. Nous débarquons donc avec 150 kg de matériel,
d'eau et de provisions, et surtout, la certitude que là,
il n'y a aucune piste pour accéder au volcan et qu'il faudra
improviser !
Pas vraiment préparés à
cette situation imprévue, nous tentons pendant plusieurs
jours d'ouvrir des pistes dans une végétation très
dense mais il nous a manqué quelques jours de plus, et
finalement nous avons dû redescendre. Il était d'ailleurs
grand temps car la tempête annoncée avait un jour
d'avance et la mer avait grossi. Le ré embarquement fut
particulièrement épique et nous ne voulions pas
faire comme le pêcheur, surpris par une tempête, qui
dût se réfugier sur Tofua et y resta
bloqué 3 mois en ne mangeant que des noix
de coco car il n’y a rien d’autre !
L'Expédition
2008
Nous sommes repartis en Juillet 2008 avec la ferme
intention d’y rester le temps qu’il faudrait afin
d’en avoir le cœur net au sujet de ce foutu lac de
lave!
Cette année la chance semble être
avec nous. Nous arrivons à Foa un samedi
après-midi et celle qui doit nous emmener
sur son voilier nous attend à la terrasse. La météo
est bonne, le vent va baisser et nous partirons le lundi matin.
Le débarquement n’est guère mieux qu’en
2006 mais nous sommes au bon endroit. Il faut sauter du Dinghy
sur les rochers glissants et s’agripper pour débarquer
et ensuite hisser les sacs avec une corde. Le bateau repart et
la nuit va bientôt tomber, il n’est plus temps d’entreprendre
la montée. Nous bivouaquons sur une plate-forme 10 m au
dessus des flots sous un immense manguier . Par endroits la mer
s’engouffre dans des cavités sous les rochers donnant
des coups de boutoir accompagnés de sourdes détonations,
parfois même on sent nettement le sol trembler ! Qu’est-ce
que cela doit être par forte tempête ?
Le lendemain matin nous attaquons la
montée vers l’ancienne école sans problème.
mais c’est après que les choses se compliquent car
nous trouvons bien quelques "pistes" que nous explorons
mais elles ne mènent nulle part. A l’école
il faudra ouvrir tout droit, à la machette, mètre
après mètre, jusqu’à ce que l’on
tombe sur la bonne "piste" c’est-à-dire
une trace de 20 à 30 cm de large enfouie sous 2 m de végétation.
Sortis de la forêt la tête dépasse les herbes,
ensuite cela devient plus ras mais pas plus facile car on croit
voir des pistes dans tous les sens.
Le Lofia – Observations
N°
référence GVP : 0403-06 (Tofua)
Altitude environ 370 m
Le Lofia a un cratère
aux parois presque verticales d’environ 120 m de profondeur,
une échancrure vers le sud-est constitue un excellent point
d’observation. Sur le plancher se trouve un cône avec
une cheminée incandescente. Il y aussi une fumerole sur
le coté sud-ouest qui retombe dans la bouche principale.
Les vapeurs et fumées, assez faibles, qui sont expulsées
sont illuminées par le magma présent dans la cheminée
(et probablement très proche) et ce, même en plein
jour mais il n’y a pas de flammes. Nous avons passé
une nuit au pied du cratère, à 100 m de la lèvre,
le panache est constamment rouge. Plusieurs navigateurs nous ont
indiqué avoir vu un panache rougeoyant, de nuit bien sûr,
au dessus de l’île. Le bruit est plutôt du genre
bouillonnant avec de temps en temps une bouffée de gaz
et de fumée. Assez souvent des blocs s’élèvent
de la cheminée, retombent et roulent sur les flancs du
cône avec le bruit caractéristique de verre pilé.
Parfois même des projections atteignent le niveau du belvédère
d’où nous observons mais jamais nous n’entendrons
d’explosions genre activité strombolienne, quelquefois
des jets de quelques dizaines de mètres sont quasiment
silencieux, indice d’une lave extrêmement fluide.
Des témoignages (dignes de foi
? ? ? ) indiquent qu’il y aurait eu il y a quelques années
un lac de lave, mais celui-ci est maintenant un peu trop profond
pour être visible et le cône semble de formation récente.
A
voir aussi
Il n’y a pas que
les Volcans dans la vie et le Tonga
a bien d’autres attraits.
A l’ouest de l’île de Tongatapu,
après être passés devant un dortoir à
chauves-souris et un curieux palmier à tronc double, nous
arrivons à la côte, percée, sur plusieurs kilomètres,
d’une multitude de trous souffleurs qui jaillissent
lorsque la mer s’engouffre sous les roches en terrasse du
rivage, vraiment spectaculaire !
On peut aussi voir sur la côte est de la
même île le "Trilithon" un
mégalithe composé de 3 blocs de corail disposés
comme une porte, érigé vers l’an 1000 et à
l’origine très incertaine, peut-être un calendrier
solaire ?
Dans le Centre Culturel situé
à 2 km au sud de Nuku’alofa il est
possible de goûter aux plats traditionnels et ensuite assister
à des Danses et des Chants,
eux aussi traditionnels, après quoi on a droit à des
démonstrations de préparation de cuisine locale et
de fabrication des fameux Tapas. Se renseigner
sur les horaires et jours d’ouverture et, de préférence
réserver.
A Vava’u,par
exemple, certains hôtels organisent aussi des soirées,
mais c’est vraiment pour touristes.
A partir de différentes îles, l’attraction
majeure pendant les mois d’été est certainement
d’aller voir les baleines, cela vaut le déplacement
même au prix de quelque mal de mer (et je sais de quoi je
parle).
Sinon il y a bien sûr la plongée
sur les récifs de coraux ou avec les baleines.
Un
film a été réalisé au cours de ces 2 expéditions,pour
tout renseignement cliquezICI